En 2020, où en sont les dernières avancées en rhinoplastie ?
Un nez disgracieux peut entacher le plus joli des visages ; et il suffit souvent de peu pour qu’au contraire, il mette en valeur le reste du visage comme le regard ou la bouche.
Les rhinoplasties : une des opérations les plus difficiles en chirurgie esthétique
Depuis longtemps, les rhinoplasties sont des opérations qui font peur : peur d’avoir mal, peur de ne plus se reconnaître après, peur que le nez fasse faux, peur de ne plus respirer, peur d’être marqué longtemps après l’opération… Toutes ces peurs sont parfaitement compréhensibles lorsque l’on n’est pas forcément au courant des dernières évolutions en matière de rhinoplastie.
Cette opération a été popularisée au début du 20e siècle : il s’agissait alors essentiellement de casser les os du nez pour corriger une bosse ou un nez trop fort, trop large, puis de couper du cartilage pour réduire ou remonter la pointe du nez. Ce type d’opération de réduction du nez en retirant de la matière a abouti pendant des décennies à des nez qui faisaient faux. En effet, les structures du nez étant affaiblies par l’opération, le nez se rétractait petit à petit du fait de la cicatrisation, avec une pointe trop remontée ou au contraire qui tombe avec le temps car n’étant plus maintenue, une pointe qui se détache du reste des ailes du nez en donnant un aspect de boule, une rétraction des ailes du nez qui laissent voir l’intérieur du nez, une démarcation nette entre le haut et le bas du nez comme une encoche sur le dos du nez, un profil trop creusé, ou irrégulier, ou avec des bosses résiduelles, des asymétries du nez… sans parler des défauts sur l’ossature du nez liés au fait que ces os étaient cassés à l’aveugle.
Rhinoplasties structurelles et ultrasoniques : les évolutions majeures
Afin d’éviter ces défauts, les chirurgiens ont limité les réductions de matière au niveau du nez et ont progressivement favorisé les remodelages des cartilages par des sutures et des greffons cartilagineux pris généralement au niveau de la cloison nasale. Ces greffons étaient initialement mis sous la peau pour modifier la forme du nez, mais avec le vieillissement et l’affinement de la peau, ceux-ci pouvaient devenir visibles avec le temps. Ils sont maintenant essentiellement enfouis (sauf en cas de peau très épaisse) afin de maintenir l’ouverture des voies respiratoires et soutenir les structures du nez. Ces procédés constituent ce que l’on appelle les rhinoplasties structurelles : ils permettent d’avoir un résultat précis et contrôlable, qui ne change pas dans le temps. Le Docteur Dean Toriumi de Chicago est le chirurgien qui a conceptualisé la rhinoplastie structurelle au début du 21e siècle.
La rhinoplastie ultrasonique a permis d’obtenir le même contrôle précis sur la partie osseuse du nez en autorisant une visualisation complète de la pyramide nasale afin de la remodeler, ou de mobiliser les os de façon très douce et de les stabiliser ensuite comme cela est fait pour les cartilages. Ces procédés permettent également dans de nombreux cas de simplement sculpter les os du nez sans les casser. Les instruments et techniques de rhinoplastie ultrasonique ont été mis au point entre 2013 et 2016 par le Docteur Olivier Gerbault de Paris. Ces avancées ont permis à ses patients d’accéder au meilleur de la rhinoplastie à Paris.
Depuis deux ans, le terme de rhinoplastie de préservation a été créé par le mentor du Docteur Gerbault, le Docteur Rollin Daniel de Los Angeles, afin d’englober différentes techniques de rhinoplastie qui préservent certains tissus ou certaines régions anatomiques du nez : on peut préserver la peau en ne passant qu’à l’intérieur du nez ou bien au raz des cartilages et des os en profondeur, préserver des structures ligamentaires situées autour des cartilages, ou encore préserver la jonction entre les os et les cartilages. Mais il ne faut pas se tromper : ces techniques sont parfois aussi invasives, nécessitant par exemple de casser complètement les os du nez et couper la cloison nasale pour détacher entièrement la pyramide nasale et l’enfoncer dans le massif facial afin de corriger une bosse. Ces techniques sont en réalité un groupe hétérogène de concepts qui permettent d’affiner certains aspects des rhinoplasties, mais qui ne s’appliquent le plus souvent qu’à certains cas bien particuliers.
Pour finir, la question des voies ouvertes ou fermées qui a été un grand débat pendant près de 40 ans n’a plus vraiment raison d’être. La petite cicatrice de quelques millimètres située entre les deux orifices narinaires, qui est la conséquence des voies ouvertes, ne se voit très vite quasiment plus du tout. Certaines techniques sont réalisables en voie ouverte et en voie fermée, d’autres pas. Chaque chirurgien a ses préférences, mais aussi son niveau d’exigence.
Les exigences de résultat
Finalement, ce qui compte en rhinoplastie, c’est le résultat : la forme du nez, sa finesse, sa définition, mais aussi le fait de pouvoir respirer par le nez, et enfin la durabilité de tout cela dans le temps. La complexité de tous les gestes qui entourent les rhinoplasties fait que beaucoup de chirurgiens se spécialisent quasi exclusivement dans ce domaine à travers le monde.
Le Docteur Gerbault de Paris
Le Docteur Olivier Gerbault est un chirurgien plasticien qui s’est spécialisé en rhinoplastie depuis le début des années 2000. Il a appris la rhinoplastie entre 1990 et 2000 notamment avec le Docteur Gilbert Aiach, avec qui il a écrit des articles et un livre, puis à partir de 2000 avec les Docteurs Rollin Daniel et Dean Toriumi, puis a créé un groupe de recherche en rhinoplastie avec certains des meilleurs chirurgiens rhinoplasticiens du monde : les Docteurs Rick Davis, Charles East, Abdülkadir Göksel, Aaron Kosins, Milos Kovacevic, Georges Marcells, Peter Palhazi, Yves Saban, Vitaly Zholtikov.
Il continue de mettre au point des techniques en rhinoplastie avec ce groupe de travail, après avoir créé la rhinoplastie ultrasonique en 2013.