Le potentiel thérapeutique offert par la greffe osseuse est très large, allant de la lutte contre certains cancers à la facilitation de la pose d’implants dentaires en passant par des indications liées à une arthrose sévère. Mais ces interventions ne sont jamais bénignes.
Le principe des greffes osseuses est désormais bien connu. Il s’agit de prélever un morceau d’os sur une partie du corps pour le réimplanter sur une autre partie, en général pour soigner une lésion.
Comme dans les autres types de greffes, deux hypothèses se présentent. Ou bien le greffon est prélevé sur le patient lui-même (à un endroit où l’os va se reconstituer aisément et où cette intervention n’entraîne pas de désagrément notable, comme le péroné, le tibia, ou encore une côte), et l’on parle alors d’autogreffe. L’environnement cellulaire étant identique, le risque de rejet est réduit et la consolidation de l’os ayant été soigné accélérée.
Ou bien il faut recourir en revanche à un greffon prélevé sur une personne tierce, on parle alors d’allogreffe, et le risque de rejet et de consolidation erratique de l’os soigné est réel, quand bien que l’opération soit sécurisée.
C’est pourquoi la recherche s’oriente désormais vers la possibilité de greffer des substituts en faisant appel à des bio-matériaux.
Pour guérir certains cancers
En attendant, l’éventail des pathologies où la greffe osseuse s’avère un précieux recours est de plus en plus large.
Les cas les plus répandus concernent le renforcement des mâchoires pour faciliter la pose d’implants dentaires comme précise Exceldent.
Cependant, il est d’autres indications de prime abord plus délicates mais que les chirurgiens maîtrisent parfaitement.
Une greffe osseuse est ainsi parfois nécessaire pour soigner un cancer : après l’ablation de la tumeur osseuse, le greffon accélère la consolidation. Le pronostic vital est amélioré et l’amputation purement et simplement écartée.
La greffe est également précieuse avant la pause d’une prothèse articulaire quand l’os a été lésé parce que les cartilages ne le protégeaient plus (c’est souvent le cas lorsqu’une arthrose évoluée a été constatée).
Une rééducation parfois longue
Enfin, la greffe osseuse est susceptible d’être conseillée en cas de fractures ayant engendré une réduction importante de la matière osseuse. Les lésions sont amoindries avec une greffe et le risque de conserver un handicap post-traumatique est ainsi réduit.
Dans la majorité des cas, l’opération se déroule sous anesthésie générale ou locale (notamment pour les implants). La technique dispose qu’en général, le greffon une fois posé est fixé par des vis et des tiges métalliques qui sont enlevées une fois la cicatrisation achevée et la greffe bien effectuée. Suivent une période de convalescence dont la durée est proportionnelle à l’importance de l’intervention et, le cas échéant, une rééducation. Mais quand on peut remarcher normalement ou éviter une amputation, ce sont là des inconvénients évidemment supportables.